Après avoir consacré ses deux derniers volumes à la thématique « Vieillir loin des métropoles », la revue Retraite et société s’intéresse ici aux personnes qui vieillissent « au cœur » des métropoles. C’est l’occasion de battre en brèche quelques idées reçues.
Ce numéro coordonné par Anne-Bérénice Simzac, sociologue, et Manon Labardèche, architecte et postdoctorante en sociologie, invite effectivement à réinterroger la notion de ville « à travers ses implications en termes d’habitat, de mobilité, de réseaux sociaux, d’accessibilité et de services mobilisables ».
Si les villes offrent a priori des conditions de vie propices à l’avancée en âge, avec notamment la proximité des services, des établissements de santé, l’accessibilité des transports en commun, elles se définissent néanmoins par leur population active. Moins visibles dans les métropoles, les retraités y sont aussi moins nombreux.
Les articles de ce numéro explorent la diversité des expériences et la complexité des interactions entre les personnes âgées et leur environnement en ville. Ils éclairent aussi des paradoxes, comme le sentiment de solitude voire d’isolement que les personnes âgées peuvent ressentir dans les métropoles, malgré une offre de services abondante.
La fabrique urbaine contemporaine a parfois des traits âgistes, qu’il s’agisse de la complexité d’usage des transports collectifs (…) ou de difficultés d’orientation dans la ville quand le plan de circulation vient à changer.
Julie Pélata et al.
Pour aller plus loin
- Lire la présentation complète du numéro de Retraite et société, n° 94 – Vieillir au cœur des métropoles (volume I)
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