Le patrimoine des retraités fait l’objet de discussions régulières lorsqu’on aborde des sujets comme les inégalités de richesse, la taxation ou le niveau de vie des retraités. Quel est le rôle actuel de ce patrimoine ? Et quel est celui qu'il pourrait jouer dans le futur ? Il est aussi question du patrimoine dans les débats sur les transmissions, donations et héritages, ou encore dans les réflexions sur le financement de la dépendance.

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De la nécessité de projeter les patrimoines individuels

Comment se faire une idée du patrimoine des retraités ? On réalise rarement la projection de patrimoines individuels. On peut en être surpris au vu des enjeux qu’elle représente, tant pour apprécier l’évolution du niveau de vie futur des retraités – les revenus du patrimoine représentant une part importante de leurs revenus – que celle des inégalités de patrimoine inter et intragénérationnelles.

Inégalités de richesse et choix de départ en retraite

Le patrimoine joue aussi sur le départ en retraite. Trop peu de patrimoine peut retarder la date envisagée, mais faire partie du centile supérieur induit aussi un retrait plus tardif du marché du travail. Ces effets « retard » aux extrêmes sont évidemment de nature différente : des raisons de niveau de vie pour les plus pauvres ; vraisemblablement pour d’autres motifs pour les plus riches : entre autres, intérêt au travail.

Patrimoine des retraités : inégalités entre générations et entre catégories sociales

La diffusion de la propriété du logement au cours des cinquante dernières années ne s’est pas faite de manière uniforme selon les générations et les catégories sociales. Cette hausse des inégalités pourrait être encore plus marquée si l’on tenait compte, au-delà du fait d’être propriétaire, de la valeur patrimoniale des biens.

La fonction multiple du patrimoine immobilier des retraités

Il s’agit d’une ressource essentielle à l’approche de la retraite, c’est le logement dans lequel on va vieillir ou non, une réserve de richesse pour financer potentiellement sa consommation pendant la période de retraite, d’éventuelles dépenses de dépendance ou encore envisager une transmission.
À ce sujet, l’une des autrices du dossier offre un éclairage international et original sur la question du viager avec l’exemple de Cuba.

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Au sujet des coordinateurs

Luc Arrondel est directeur de recherche au CNRS et membre de la Paris School of Economics. Ses domaines de recherche sont notamment : « microéconomie et microéconométrie des comportements d’épargne des ménages », « mesures individuelles des préférences vis-à-vis du risque et du temps, éducation financière », « comportements patrimoniaux sur longue période (XIX-XXe siècle) », « économie du football ».

Carole Bonnet est directrice de recherche à l’Ined (démographie économique). Ses domaines de recherche sont notamment : « économie du vieillissement », « épargne et cycle de vie », « aspect redistributif du système de retraite », »comptabilité générationnelle ».

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