Au cours de l’année 2024, près de 11 500 assurés ont été contactés par les caisses régionales de l’Assurance retraite pour un potentiel non-recours à l’Allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa). En comptabilisant les relances, plus de 15 000 contacts ont été réalisés. Au 28 février 2025, 855 nouvelles pensions de minimum vieillesse sont servies aux assurés contactés. Cette campagne de lutte contre le non-recours à l’Aspa résulte de travaux statistiques engagés dès 2018 afin de mieux détecter les personnes susceptibles de ne pas recourir à cette allocation.

Depuis plusieurs années, la Direction statistique prospective et recherche de l’Assurance retraite, en appui des caisses régionales, effectue des travaux de ciblage de potentiels non-recourants à l’Aspa. Grâce à un modèle prédictif perfectionné chaque année, elle émet des listes d’assurés potentiellement éligibles à contacter afin de les informer de leur droit et les inciter à le faire valoir.

La campagne 2024 concernait près de 11 500 assurés parmi les 37 635 que le modèle prédictif avait présélectionnés comme étant en potentiel non-recours à l’Aspa. En fonction de leurs moyens, les caisses régionales sont allées vers ces assurés par téléphone (pour 6 620 d’entre eux), par l’envoi d’emails (pour 2 344 assurés) ou par courrier postal (3 300 assurés contactés), parfois par plusieurs de ces canaux successivement. Les campagnes téléphoniques restent la modalité de contact la plus efficace avec un taux d’attribution de 15 %, mais elle est également la plus coûteuse en termes de temps et de moyens humains. Les campagnes de mailing présentent des taux d’attribution encourageants (8 %). Plus rassurants pour les assurés âgés, les courriers postaux ont permis d’attribuer l’Aspa à 10 % des assurés contactés.

Parmi les 2 388 assurés ayant accepté un échange téléphonique, près de 80 % seraient effectivement éligibles mais tous ne souhaitent pas pour autant instruire un dossier. Moins de la moitié des échanges se sont conclus par une demande de l’assuré à faire valoir ses droits. La récupération sur succession est le principal motif invoqué par celles et ceux qui ne veulent pas déposer un dossier (67 %). Vient ensuite le besoin de réflexion (25 %). La non-connaissance ou connaissance trop imparfaite de ce droit n’apparaît qu’en troisième position alors que c’est le premier motif mis en avant pour les prestations sociales selon la Drees.