La part des nouveaux retraités partis avec une surcote est de 18 % en 2023.  

La surcote permet de majorer la pension des assurés qui poursuivent une activité professionnelle au-delà de l’âge légal de départ en retraite et au-delà de la durée d’assurance requise pour bénéficier d’une retraite à taux plein.

Parmi les nouveaux retraités de droit direct ayant une date d’effet en 2023, 18 % ont liquidé leur pension avec une surcote. Cette proportion est proche de 19 % pour les femmes, contre 17 % pour les hommes. Avant 2020, les hommes étaient plus nombreux que les femmes à bénéficier d’une surcote. L’inversion de cette tendance peut s’expliquer notamment par l’allongement des carrières féminines, la diminution des interruptions d’activité et une plus forte présence des femmes sur le marché du travail jusqu’à un âge avancé. Ces évolutions permettent aujourd’hui à davantage de femmes de remplir les conditions requises pour bénéficier d’une surcote.

Évolution de la part des nouveaux retraités partis avec une surcote

Source : SNSP et SNSP-TI.
Statistiques labellisées par l’Autorité de la statistique publique, NOR : ECOO2102033V
Champ : Nouveaux retraités de droit direct au régime général (hors outils de gestion de la Sécurité sociale
pour les indépendants jusqu’à fin 2018), par année de départ du droit direct (données 2023 arrêtées à fin 2024).
* Rupture de série suite à l’intégration du régime des travailleurs indépendants au régime général.

La surcote concerne les assurés partis en retraite après le 1er avril 2004. Après la première année de montée en charge, la part des retraités concernés a progressé, particulièrement entre 2006 et 2009, année où le dispositif a été rendu plus incitatif, mais aussi en 2011. Le relèvement de l’âge légal de la retraite modifie sensiblement depuis 2011 la part des retraités partis avec une surcote. En contenant chaque année le nombre de départs à l’âge légal, la part des assurés liquidant avec une surcote augmente mécaniquement. Celle-ci oscille entre 13 et 17 %, avec un creux en 2013, lié à un plus fort nombre de départs à l’âge légal ou avant cette année-là (année avec seulement deux mois sans départ possible à l’âge légal exact).

La part des bénéficiaires de la surcote suit une tendance à la hausse depuis 2019, en lien probablement avec l’incidence de la mise en place de coefficients minorants à l’Agirc-Arrco. Une partie des assurés reporterait ainsi leur départ à la retraite pour éviter une minoration temporaire de leur pension complémentaire.

En 2023, cette hausse se poursuit et pourrait également refléter une évolution des profils des nouveaux retraités. On peut en effet supposer une bascule progressive vers des carrières plus complètes, notamment chez les femmes ou les actifs ayant commencé plus tôt et sans interruptions majeures. Ces changements de profils, combinés aux effets de la réforme des retraites, pourraient expliquer une augmentation du recours à la surcote.