Parmi l’ensemble des nouveaux retraités de 2020, 9,4 % des hommes ont validé des périodes au titre de l’assurance vieillesse des parents au foyer (AVPF). Ils n’étaient que 6 % parmi ceux de 2013 et 3 % parmi ceux de 2005. Même s’ils restent moins concernés que les femmes, leur part est croissante, en lien avec l’élargissement du dispositif qui est ouvert aux hommes depuis 1979.

L’analyse des prestations familiales ouvrant le droit à l’assurance vieillesse des parents au foyer (AVPF) montre une affiliation plus tardive pour ces hommes et moins liée à des interruptions d’activité. Si leur carrière est plus riche en emploi que celle des femmes affiliées, elle est cependant plus souvent marquée par des périodes assimilées au titre du chômage que celle des autres hommes. De plus, leur fin de carrière se caractérise par plus de périodes assimilées au titre de l’invalidité.

Une carrière plus heurtée que leurs homologues masculins

Au moment du départ à la retraite, avec 152 trimestres en moyenne, les hommes bénéficiaires de l’AVPF ont des durées d’assurance plus faibles de 10 trimestres que celles des autres hommes, mais également plus faibles de 9 trimestres que les femmes bénéficiaires de l’AVPF. En effet, pour ces dernières, les trimestres de majoration de durée d’assurance pour enfants (MDA) viennent compléter la durée d’assurance, compensant ainsi une carrière plus heurtée que leurs homologues masculins.       

Le départ à la retraite de ces hommes s’effectue plus souvent pour des raisons de santé (31 %) ou avec une décote (15 %). L’apport de l’AVPF dans leur montant de droit propre au régime général (6 %) résulte des quelques trimestres validés à ce titre qui majorent la durée d’assurance, alors même que les salaires AVPF minorent le revenu annuel moyen.

Une pension moyenne plus faible

En lien avec une pension tous régimes plus faible que celle des hommes non bénéficiaires (1 285 € contre 1 828 €), la part d’hommes bénéficiaires de l’AVPF dont la pension au régime général est portée au minimum contributif est deux fois plus élevée (18 % contre 9 %). Néanmoins, ces montants restent supérieurs à ceux versés aux femmes bénéficiaires de l’AVPF (1 047 € en moyenne par mois). De ce fait, ces dernières restent toujours plus souvent bénéficiaires du minimum contributif, à hauteur de 30 %.

En termes de niveau de vie, le constat est différent : si les hommes bénéficiaires de l’AVPF perçoivent plus souvent l’allocation de solidarité aux personnes âgées que les hommes non bénéficiaires (11 % contre 5 %), ils sont également plus souvent allocataires que les femmes bénéficiaires de l’AVPF (7 %).